Les fraises ne sont pas des plantes particulièrement “voraces”, mais sans alimentation, il ne peut être question deréussite de la culture. Les fraises poussent généralement sur le même site pendant plusieurs années, donc, commetoutes les plantes vivaces, elles ont besoin d’être fertilisées à certaines étapes.Avant de mettre en place la plantation(j’ai écrit à ce sujet ci-dessus), la base de la fertilisation est l’épandage d’engrais organiques (fumier, compost), quisont censés fournir aux fraises des nutriments de base (en particulier P, K, Ca et Mg) pendant deux ou même troisans. Cependant, à mon avis (mais aussi à celui de nombreux experts du secteur), cela est, compte tenu de lalongue période d’entretien de la plantation, insuffisant. Il est donc nécessaire de fertiliser les fraises en plus pendantles années suivantes. A cette fin, je conseille chaque printemps, le plus tôt possible après la fin de la période dedormance hivernale, d’arroser un des engrais dédiés aux fraises à raison de 1,5kg à 2,5kg par 100m2. Lacomposition de ces engrais reflète généralement les besoins en fertilisation des fraisiers en termes de ce que l’onappelle les macroéléments, mais il existe aussi de nombreux micro-éléments qui agissent sur les plantes comme lesvitamines agissent sur notre corps. Ne négligeons pas la fertilisation printanière des fraises. Naturellement, tous lesadeptes des engrais “éco” et “bio” peuvent utiliser des engrais organiques naturels à la place des engrais minéraux,comme le biohumus ou le guano, récemment en vogue.De même, après la récolte, il est conseillé de nourrir lesfraises avec le même engrais, ou une dose légèrement inférieure, qu’au printemps. Je recommande d’appliquer cesengrais le plus tôt possible après la récolte. L’azote qu’ils contiennent stimulera les fraisiers à une forte croissancevégétative et les autres macro- et micro-éléments les aideront à générer un grand nombre de boutons floraux, ce quidéterminera le rendement de l’année de culture suivante.Les experts sont divisés sur la fertilisation automnale des fraises. Certains disent : il faut nourrir, d’autres – aucontraire, que c’est inutile. Cependant, compte tenu de la popularité croissante des variétés provenant de pays pluschauds que le nôtre, j’ai tendance à penser qu’une fertilisation d’automne avec l’un des engrais typiques d’avantl’hiver, c’est-à-dire sans azote, mais avec une concentration élevée de potassium et de phosphore facilementassimilables, ne fera pas de mal aux fraises.Cela aidera les plantes à se préparer à la dormance hivernale et àaugmenter leur résistance au gel, car il faut savoir que la fertilisation au phosphore et au potassium augmente laconcentration de sels et de sucres dans les cellules végétales, ce qui entraîne une augmentation de la densité ducytoplasme et réduit considérablement le seuil de congélation de la sève cellulaire.